Modernisation

L’IBM i est un des systèmes les plus puissants et les plus modernes du marché. Mais il est encore souvent utilisé comme un système du siècle dernier ce qui fait dire aux utilisateurs que c’est un Minitel !

Dominique GAYTE

Les applications métier hébergées sur les IBM i datent souvent du siècle dernier et ne correspondent plus aux demandes actuelles des utilisateurs. Les Directions Générales (ou les jeunes DSI !) envisagent souvent une rupture brutale en basculant l’application métier vers un autre système, souvent basé sur un ERP. Ce n’est pas sans risques et l’on ne compte plus les échecs retentissants se chiffrant parfois en dizaines, voire centaines de millions d’Euros.

Ce scénario n’est intéressant que si le métier de l’entreprise a évolué et que l’existant ne répond plus fonctionnellement aux besoins du métier. Dans ce cas, la rupture est inévitable.

Sinon, nous préconisons fortement la modernisation, au sens large, des applications existantes. Les avantages sont nombreux :

  • Pas de big bang le jour du basculement. Toutes les évolutions peuvent se faire en douceur, au fil du temps
  • Prendre un ERP, c’est un peu rentrer en religion, voir même dans une secte ! Il est difficile d’en sortir, on est fortement contraint, c’est l’éditeur qui décide de tout, y compris d’arrêter le support
  • Le coût est généralement moins important et réparti sur une durée plus longue
  • C’est une grossière erreur de penser que l’ERP va vous aider à vous structurer. Dans la plupart des cas, si vous n’êtes pas correctement organisés avant de mettre en place l’ERP, vous irez droit dans le mur. Il faut bien connaitre ses processus, et les avoir standardisés, pour pouvoir les intégrer dans un ERP sinon il faut trop de spécifique ce qui rallonge les délais et augmente l’addition finale.


La modernisation, pour nous, peut toucher tous les aspects du SI, notamment :

  • Les interfaces, bien sûr, c’est la première chose à laquelle on pense, mais les interfaces Web n’arrangent pas tout le monde, notamment ceux (celles) qui font de la saisie en masse
  • Les fonctionnalités. Les utilisateurs actuels ont besoins d’export Excel, de génération de PDF, de diagrammes
  • La Base de données qui doit être transformée afin de prendre en compte toute la puissance de DB2 for i : utilisation massive de SQL qui est un standard connu de tous, utilisation des types Date, Horodatage, Heure et Null, mise en œuvre des tables temporelles afin d’avoir une vision des stocks passés pour n’importe quel jour à n’importe quelle heure, sécurisation avancée, enrichissement du moteur (trigger, points d’exit, procédures stockées…)
  • L’organisation du développement intégrant plusieurs types de langages : coté métier (RPG IV, SQL, ILE), coté interface utilisateur (HTML, PHP, JAVA, JavaScript…) et coté standardisation des accès (PHP, PYTHON, Node.JS, JAVA…). Git peut être le repository des codes sources, même traditionnels (RPG, CL…) 
  • L’interconnexion avec le reste du SI. Accès aux bases de données distantes et ouverture de celle de l’IBM i aux applications distantes, communication temps réel avec le site Web pour avoir les commandes qui viennent chercher les quantités disponibles en stock en temps réel,
  • L’utilisation massive de Web Services afin de d’intégrer totalement l’IBM i dans une infrastructure de type micro-services. N’importe quelle application du SI autorisée peut accéder de manière standardisée à la quantité en stock d’un produit, à son prix pour un client, à une facture en PDF, à l’état d’une livraison…
  • Les Ressources Humaines de la DSI qui doivent être formées afin de participer à cette modernisation : nouveaux langages, nouvelles méthodes, nouvelle organisation du développement
  • L’architecture matérielle permettant notamment de créer simplement des partitions pour le développement, les tests, la validation, la préproduction
  • La Sécurité qui était un des grands oubliés de l’ancienne architecture. Mais avec la recrudescence des actes malveillants et les contraintes du RGPD, il est essentiel de la prendre en compte dans tout projet de modernisation


Les incontournales

Voici quelques uns des thèmes qui nous sont régulièrement demandés

Etat des lieux

La réalisation d’un état des lieux est la première étape qui nous permet de bien connaitre l’existant, les attentes des utilisateurs et la cible éventuellement attendue par la Direction.

Il s’agit :

  • D’un audit des applications concernées : présences des codes sources, types de développements, présence des compétences, logiciels utilisés, état de la base de données
  • D’interview avec les personnes clés (des fonctionnels) pour discuter de l’adéquation de l’application avec les besoins des utilisateurs métier et des manques
  • D’échanges avec la DSI et la Direction Générale afin de fixer les objectifs en terme de délais, de budgets, de modernisation…


Définition du Schéma Directeur

Une fois l’état des lieux terminé et validé il est possible de se projeter dans le futur SI ou la future application.

Le Schéma Directeur apporte une vision de l’organisation proposée sur le plan des développements, des ressources humaines, du budget et du planning.

Sa validation permet de démarrer le projet de modernisation.

Mise en œuvre 

La mise en œuvre du projet de modernisation défini dans le Schéma Directeur touche de nombreux domaines :

  • Formation des équipes
  • Mise en place de l’infrastructure : installation des logiciels et des serveurs éventuels, configuration
  • Reverse engineering sur la base de données si cela n’a pas été fait
  • Modernisation de la base de données
  • Encadrement du projet ou d’une partie des équipes
  • Développement des briques de base
  • Documentation des processus à moderniser et analyse technique

Programmation proprement dite des applications métier des interfaces utilisateur et de la couche d’accès normalisée (Web Services, procédures stockées)